Poèmes mis en musique par Georges Taconet

Préface




J'ai rassemblé ici les poèmes mis en musique par Georges TACONET. Ils sont présentés dans l'ordre du catalogue, c'est à dire suivant l'ordre alphabétique des poè­tes. Il eut été intéressant de connaître la date de composi­tion de chacun d'eux, ne serait-ce que pour voir l'évolution dans le temps de l'inspiration du musicien. Nous n'avons pas ces dates, mais nous avons quelques indications sur certaines œuvres, en tenant compte de la date d'une pre­mière audition, de la date d'inscription à la SACEM, ou même de l'écriture du manuscrit.

C'est ainsi que l'on peut dater d'avant 1916
. « Dans la forêt chauve et rouillée », de Th. Gautier
. les poésies de Musset, Samain, Verlaine, Gabriel Vicaire
. le Rondel de Charles d'Orléans
. des poèmes de Georges Audigier (la mouette, la cas­cade, juin...)

On peut noter que le jeune compositeur a pris quelques (rares) libertés avec le texte des poésies qu’il mettait en musique (voir annotations en bas de page).

Le Noël de Th. Gautier date de 1923.

Les poèmes plus existentiels de Louis Le Cardon­nel et de Charles Guérin doivent être de la période de ma­turité. Mon souvenir personnel est que la composition du Petit air de cloche date des années 1937 ou 1938.

Notons pour éviter toute ambiguïté qu'il y a trois mélodies intitulées Invocation, une sur un poème d'Henri de Régnier, deux sur des poèmes de Louis Le Cardonnel, sans compter un autre encore de ce dernier poète, intitulé Invocations d'automne. De même on pourra remarquer que deux mélodies portent le nom de Chanson, l’une sur les vers d’Alfred de Musset, l’autre de Gabriel Vicaire, sans oublier la Chanson aux éternels murmures de Georges Audigier.

Signalons que certains de ces poèmes ont inspiré d’autres musiciens :

Gabriel Fauré (Soir, d’Albert Samain ; Au bord de l’eau, de Sully Prud’homme ; Tous deux, de Verlaine)

E ; Chausson (Dans la forêt chauve et rouillée, de Théophile Gautier)

Cl. Debussy (Rondel, de Charles d’Orléans)

Je me fais un devoir et un plaisir de remercier ici Mme Mauricette Vinay. Fille de Blanche Vinay-Leconte, violoniste de grand talent, très appréciée de Georges Taconet, et elle même agrégée de lettres, elle m’a signalé et évité bien des fautes de frappe ou de prosodie. En outre elle a rédigé l’essentiel des deux pages qui suivent : Situons les Poètes.


Henri Taconet

avril 1998-juin 2001