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Contexte régional-Ville de St Adresse (2)
(Par Gérald Hugon - Directeur Artistique)

 

Ce dernier, à travers son étude systématique des chants populaires des différentes régions de France, allait recueillir et préserver, à l'instar d'un Bartók ou d'un Kodály en Hongrie, un fond de musique populaire appelé à disparaître dans sa fonction, en raison de l'évolution irréversible de la société rurale.
L'une des régions françaises les plus proches de Paris, la Normandie connaissait une activité musicale développée qui reposait à la fois sur des institutions pédagogiques et sur des sociétés de concert locales entreprenantes. Il est vrai que la région avait donné au monde une riche pléiade de musiciens. En effet, le pays normand avait vu naître Erik Satie à Honfleur, André Caplet, Arthur Honegger et Jacques Leguerney au Havre, Marcel Dupré à Rouen, et fut choisi comme terre d'élection par des personnalités aussi diverses que Camille Saint-Saëns et Albert Roussel. On a peine à croire aujourd'hui, comme le rapporte Darius Milhaud dans ses mémoires Ma Vie heureuse ( Notes sans musique ), qu'une représentation de Samson et Dalila était possible vers 1905 au Casino de Dieppe sous la direction de Pierre Monteux tant la forte attraction de la capitale rendrait improbable de nos jours un tel événement. Le Havre voyait régulièrement le passage de solistes ou ensembles internationaux comme Jacques Thibaud, Pablo Casals, Alfred Cortot, le Quatuor « Pro Arte », Georges Enesco, Marguerite Long, Maurice Maréchal, Pierre Fournier, Robert Casadesus. Le musicologue et compositeur Henry Woollett (1864-1936) était un animateur et conférencier régulier des concerts havrais produits par l'Université Populaire puis après la Grande Guerre , par la Société de Propagande musicale (S.P.M.). Darius Milhaud, Jean Wiéner, Nadia Boulanger, André Caplet, Albert Roussel, Charles Koechlin, Arthur Honegger, Francis Poulenc ou Florent Schmitt participèrent occasionnellement aux activités de la S. P. M. Existait aussi, fondée en 1909, la Société Philharmonique du Havre, qui présentait des concerts symphoniques d'œuvres modernes et de compositeurs locaux. Le Havre posséda entre 1924 et 1939, sa propre Schola Cantorum fondée par Berthe Duranton, une pianiste professeur à la Schola de Paris. La direction de l'école fut confiée à Henri Woollett ; Vincent d'Indy en était le Président d'honneur.

C'est dans cet environnement musical que Georges Taconet se fit connaître comme compositeur et pianiste.
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Voir aussi : Eléments Biographiques  et Style Musical





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